Tous les textes des 3R
0005. Systèmes et conduites d’élevage
Bovins à viande | Pâturage | Systèmes d’élevage
Allongement de la durée de pâturage et performances de vaches allaitantes.
D’HOUR P.*, PETIT M.*, USSALAS J.**
Institut National de la Recherche Agronomique, Centre de Clermont-Ferrand/Theix, *Unité de Recherche sur les Herbivores et **Dornaine de Laqueuille, 63122 Saint Genès Champanelle, France
RESUME
Durant six années successives, 2 groupes de 8 vaches allaitantes Salers multipares ont été constitués pour pâturer une prairie permanente de montagne peu chargée (0,65 UGB/ha, soit 213 du potentiel sans fertilisation), soit à la période habituelle (Témoin : Mi-mai à mi-novembre), soit durant une période allongée au printemps et à l’automne (Allongé : Mi-avrill à fin décembre). Les vaches ont vêlé tout début juin, et ont été taries fin octobre. Les croissances des veaux, de la naissance au sevrage, ont été similaires pour les 2 durées de pâturage. I1 en a été de même pour les performances de reproduction des mères. Début août, les vaches ont repris 41 kg de poids vif depuis le vêlage dans les 2 lots, et leur note d’état corporel (2,715) est alors compatible avec de bonnes performances de reproduction. Par contre, en automne les vaches, qui ont pâturé le plus longtemps, ont perdu du poids et ont commencé à mobiliser leur réserves corporelles : début janvier, les vaches des lots « Témoin et Allongé » avaient perdu respectivement 13 et 52 kg de poids vif et 0,3 et 0,8 point d’état corporel. Le bilan zootechnique du lot allongé est plutôt bon. Les besoins en énergie pour reconstituer les réserves corporelles de ce lot ont été estimés à 100 UFL. Mais ce coût reste largement inférieur à l’économie de fourrage conservé réalisée grâce à l’allongement de 2,5 mois de la durée de pâturage (soit 400 UFL environ).
