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0701. Elevage et environnement

Environnement | Pâturage | Ruminants (général)

Pâturage et biodiversité des prairies permanentes

DUMONT B. (1), FARRUGGIA A. (1), GAREL J.P. (2)

(1) INRA, Unité de recherches sur les herbivores, Theix, 63122 Saint-Genès-Champanelle

(2) INRA, Unité expérimentale de Marcenat, 15190 Marcenat

RESUME

En plus de sa fonction productive première, l’élevage doit répondre de plus en plus fréquemment à des demandes relatives à la préservation de la biodiversité des prairies. L’action du pâturage des herbivores sur la structure et la biodiversité des couverts prairiaux est majoritairement liée à leur défoliation. Les animaux réutilisent préférentiellement les zones qu’ils ont préalablement défoliées, ce qui stabilise l’hétérogénéité structurale des couverts et à terme, influence leur biodiversité. Le niveau de fertilisation des parcelles et le chargement qui leur est appliqué sélectionnent les espèces végétales présentes dans le milieu. Leur nombre évolue plus lentement que leur abondance relative, et l’évolution des prairies permanentes fertiles peu diversifiées est plus rapide que celle des prairies diversifiées. Cependant un suivi à moyen terme de l’évolution de la composition botanique de prairies de moyenne montagne diversifiées exploitées dans un gradient de chargement allant de 0,5 à 1,2 UGB / ha permet de mettre en évidence des changements d’abondance relative des familles botaniques et des espèces qui s’expliquent par leurs traits de vie. Au-delà du simple effet d’une réduction du chargement, les relations entre hétérogénéité structurale du couvert et diversité spécifique dépendent de la manière dont le chargement allégé est appliqué. L’allongement de la saison de pâturage, ainsi qu’une rotation aménagée qui évite de faire pâturer les parcelles au moment du pic de floraison sont des pratiques qui ont un effet favorable sur la biodiversité des prairies de moyenne montagne, en n’affectant que de manière marginale les performances zootechniques des animaux. Dans le gradient de chargement 0,5-1,2 UGB / ha, les populations d’insectes ont rapidement réagi aux différences de structures de végétation. Le maintien d’une diversité d’utilisation des surfaces au sein des exploitations d’élevage permet la co-existence d’états de végétation favorables à la fois à la diversité végétale et à l’entomofaune au sein d’une mosaïque. A l’échelle de petites régions agricoles, il y a suivant cette même logique un intérêt à préserver la diversité des types d’exploitation.

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