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Le concept de lois de réponses multiples aux régimes, trait d’union entre les domaines techniques et économiques de l’élevage
SAUVANT D.
INAPG-INRA, 16, rue Claude-Bernard, 75231 PARIS Cedex 05
RESUME
Les défis et contraintes liés à la qualité des produits, à l’impact des élevages sur l’environnement et au respect du bien être des animaux sont devenus essentiels dans les filières animales. L’approche classique de l’alimentation des animaux , qui consistait à couvrir les besoins d’un animal pour permettre d’exprimer son potentiel de production est incapable de répondre à ces nouvelles attentes. Par contre le concept de loi de réponse multiple (LRM) aux variations du régime semble être le meilleur moyen de les intégrer à travers des paramètres représentatifs des réponses des performances, de l’efficacité de la transformation, de l’impact sur l’environnement, sur la qualité des produits, sur la santé et sur le bien être des anirnaux. L’élaboration des LRM se fait à l’aide d’expériences spécifiquement conçues ou à partir de l’interprétation de bases de données quantitatives. Différents aspects doivent être pris en compte à propos des LRM, il s’agit en particulier du niveau organisationnel considéré, des relations systémiques entre certaines réponses, des composantes aléatoires et dynamiques des réponses et de la pertinence des paramètres explicatifs ou de réponses par rapport à des objectifs pratiques. L’approche LRM devrait tirer un large profit de la modélisation systèmique, celle-ci permet en effet de prendre en compte les contrôles endogènes et exogènes des voies métaboliques et de les modéliser sous une forme utilisable en pratique. Le concept de LRM peut s’appliquer à des systèmes plus intégrés : troupeau, système d’élevage.. . Cependant, un fossé existe entre les LRM des animaux , déterminés par experimentation et les caractéristiques des systèmes de production qui sont connues grâce à des enquêtes en situation. Il est important de chercher à combler ce fossé. Les LRM modélisées présentent l’intérêt de fournir des bases intéressantes d’interprétations économiques, à partir du moment ou les flux techniques peuvent être transcrits en termes monétaires. Cette dernière étape soulève des problèmes dans le cas des fourrages ou des flux de rejets d’N, de P ou de CH4.
