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0310. Alimentation

Alimentation | Digestion - Métabolisme | Ruminants (général)

Effets des extraits naturels de plantes sur la dégradation des protéines et le profil de fermentation dans des systèmes continus simulant le rumen.

P.W. CARDOZO (1), S. CALSAMIGLIA (1), A. FERRET (1), et C. KAMEL (2)

(1) Departament de Ciència Animal i dels Aliments, Universitat Autònoma de Barcelona, 08193, Bellaterra, Espagne

(2) Centre for Animal Science, School of Biology, University of Leeds, LS2 9JT, Leeds, United Kingdom

RESUME

Huit fermenteurs à double flux ont été utilisés au cours de quatre périodes consécutives de 10 jours chacune pour l’étude de l’effet de six extraits naturels de plantes sur la dégradation protéique ruminale et sur le profil fermentaire. Les fermenteurs ont été alimentés avec une ration fourrage de luzerne / concentré (60 / 40). Les traitements ont été les suivants : sans extraits (CTR), 15 mg/kg MS d’un mélange des différents extraits en proportion égale (MIX) et 7,5 mg/kg de MS d’extraits d’Allium sativum (GAR), de Cinnamonum cassia (CAS), de Yucca schidigera (YUC), de Pimpinella anisum (ANI), d’Origanum vulgare (ORE) et de Capsicum annuum (CAP), testés individuellement. Au cours des jours 9 et 10 suivant les 8 jours d’adaptation, des échantillons ont été récoltés afin de déterminer les concentrations en AGV (2 heures après l’alimentation) en azote peptidique, en acides aminés et en azote ammoniacal (0, 2, 4, 6 et 8 heures après l’alimentation). Durant la période d’adaptation, les concentrations en AGV totaux et en azote ammoniacal n’ont pas été affectées par les traitements. Les extraits de CAS, GAR, ANI, et d’ORE augmentent la proportion d’acétate et diminuent celle de propionate durant les 6 premiers jours de fermentation. Toutefois, cette différence disparaît après le 7ème jour, suggérant que la flore du rumen s’est adaptée aux additifs en moins de 7 jours. Ceci laisse supposer que les données d’études de fermentation in vitro sur une durée plus courte peuvent conduire à des conclusions erronées et doivent être interprétées avec prudence. La concentration moyenne en azote peptidique a été supérieure de 30,7 % dans le groupe MIX et de 26,2 % dans les groupes CAS et YUC à celle du CTR (6,5 mg/100 mL). La concentration moyenne en acides aminés libres a été supérieure de 17 % et 14 % respectivement pour les groupes GAR et ANI comparés au groupe CTR (7,2 mg/100mL). La concentration moyenne en azote ammoniacal a été supérieure de 31 % dans le groupe ANI et inférieure de 25,5 % dans le groupe GAR, comparé au groupe CTR (5,5 mg/mL). L’accumulation d’acides aminés et d’azote ammoniacal dans le groupe ANI suggère que la peptidolyse et la désamination ont été stimulées. L’accumulation d’acides aminées et la réduction de l’azote ammoniacal dans le groupe GAR suggèrent que la désamination a été inhibée. L’accumulation d’azote peptidique et la réduction en azote ammoniacal dans le groupe CAS suggèrent que le CAS inhibe l’activité peptidolytique. Une sélection rigoureuse de ces additifs peut permettre d’agir sur la dégradation protéique dans le rumen.

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