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1114. Génétique

Bovins laitiers | Génétique | Ovins à viande

Quel bilan après 10 ans de fonctionnement de la Cryobanque nationale ? Quelques éléments de réponses à partir de l’analyse des collections ovines allaitantes et bovines laitières

DANCHIN-BURGE C. (1)

(1) Institut de l’élevage, 149 Rue de Bercy, 75595 Paris Cedex 12

RESUME - En 1999 un Groupement d’Intérêt Scientifique appelé Cryobanque nationale a été constitué par conventionnement entre douze acteurs de la sélection animale, dont le Ministère chargé de l’Agriculture, l’INRA, l’Institut de l’Elevage, Races de France et l’UNCEIA, afin de fédérer, rationnaliser et sécuriser des collections de matériel biologique conservées dans l’azote liquide. Plus de 10 ans plus tard la collection nationale avoisine les 240 000 doses provenant de 11 espèces différentes. C’est en bovin laitier avec 6 races (Abondance, Brune, Montbéliarde, Normande, Prim Holstein et Tarentaise, pour plus de 550 donneurs) et en ovin allaitant avec 7 races (BMC, Charmoise, Mouton Charollais, Mouton Vendéen, Rouge de l’Ouest, Suffolk et Texel, pour plus de 260 donneurs) que les collections sont les plus riches. Cet article propose de réaliser, à partir des données généalogiques, une estimation de la variabilité génétique détenue dans ces deux collections et de la comparer avec celle des populations actives (mâles et femelles). Les indicateurs calculés comme le nombre d’ancêtres efficaces et l’apparentement sont tous dérivés de l’utilisation du logiciel PEDIG (INRA). Pour les bovins laitiers, les résultats montrent dans l’ensemble que malgré la taille limitée des collections au regard de la démographie des populations, dans la plupart des cas les indicateurs des collections sont proches de ceux des populations actives, voire supérieurs dans certaines races aux indicateurs calculés pour les mâles actifs. Chez les ovins allaitants la situation est plus disparate et reflète, par rapport aux bovins laitiers, la plus grande variabilité génétique de ces populations (en particulier pour la BMC) et le moindre impact de l’insémination dans la population globale. Au final, il ne semble nécessaire que de réaliser des efforts à la marge pour avoir, ex situ, un reflet assez exact de la variabilité génétique in situ des bovins laitiers. En revanche pour les races ovines allaitantes il serait nécessaire de collecter de façon spécifique des mâles hors base de sélection afin d’avoir une meilleure image de leur variabilité génétique, ce qui impliquerait la mise en place de programmes spécifiques.

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