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1114. Génétique

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Réponse à une sélection divergente sur la concentration de cellules somatiques du lait chez la chèvre Alpine

CAILLAT H. (1), BOUVIER F. (2), RAINARD P. (3), MARTIN P. (4), CLEMENT V. (5), LARROQUE H. (1), GUERY E. (6), RUPP R. (1)

(1) INRA, UR631 Station d’Amélioration Génétique des animaux, F-31326 CASTANET-TOLOSAN
(2) INRA UE332, Domaine de Bourges-La Sapinière, F-18390 OSMOY
(3) INRA, UR1282 Infectiologie Animale et Santé Publique, F-37380 NOUZILLY
(4) CAPGENES, 1235 route de Chauvigny, F-86550 MIGNALOUX-BEAUVOIR
(5) Institut de l’Elevage, INRA SAGA, F-31326 CASTANET-TOLOSAN
(6) Laboratoire Départemental d’Analyses du Cher, 216 rue Louis Mallet, F-18000 BOURGES

RESUME - L’héritabilité de la concentration de cellules somatiques (CCS) a été estimée aux environs de 0,20 en caprins ce qui permet d’envisager d’améliorer la résistance aux mammites par une sélection sur ce caractère dans cette espèce. Pour évaluer les effets d’une telle sélection nous avons procréé et réalisé le suivi de deux lignées divergentes. Pour cela, après élaboration d’une évaluation génétique des CCS en race Alpine, nous avons sélectionné 23 boucs du schéma de sélection extrêmes pour ce caractère. A index de production comparables, les index CCS moyens des pères utilisés différaient de près de 3 écart-types génétiques. 2 groupes de chèvres fortement divergentes (61 CCS+, 44 CCS-) ont fait l’objet d’analyses bactériologiques de lait et de CCS par hémi-mamelle à la mise-bas et à 8 reprises à 1 mois d’intervalle au cours de la 1ère lactation.
La concentration cellulaire était en moyenne, de 1 384 000 cellules/mL et de 546 000 cellules/mL pour les chèvres de la lignée CCS+ et CCS-, respectivement, soit une différence significative de 1,2 point de score de cellules somatiques (SCS), après transformation logarithmique. En moyenne, 38% des prélèvements de lait étaient bactériologiquement positifs. Les types bactériens les plus fréquents étaient des staphylocoques à coagulase négative (58,4%), et principalement S. xylosus (19,7%).
La fréquence des échantillons positifs était significativement plus élevée dans la lignée CCS+ (46%±3), que dans la lignée CCS- (28%±3). Globalement, la concentration cellulaire était très bien corrélée au statut bactériologique de l’hémi mamelle. En effet, le SCS moyen a été significativement plus élevé dans les échantillons positifs que dans les échantillons négatifs (3,7±0,1 vs 4,3±0,1). Certains types bactériens ont eu un impact plus fort que d’autres sur le SCS : S.aureus (5,5±0,5), et S.caprae (5,2±0,3) versus Bacillus (4,0±0,3) et prélèvements négatifs (3,6±0,1). La quantité de germes dans l’échantillon a eu également un impact significatif sur le SCS.
Au sein de la lignée CCS+, les prélèvements positifs ont eu des SCS significativement supérieurs aux prélèvements négatifs (+0,9 point de SCS) alors que la différence a été moindre dans la lignée CCS-. Cette observation semble être due principalement au fait qu’il y ait en général une quantité plus importante de germes dans les échantillons positifs de la lignée CCS+ que dans ceux de la lignée CCS-.
Ces résultats donnent à penser qu’une sélection basée sur le CCS chez les caprins pour diminuer la fréquence des infections intra-mammaires et la quantité de bactéries présentes dans le lait en cas d’infection serait efficace.

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