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1602. Alimentation

Alimentation | Ovins à viande | Santé animale

Impact de la mise en allaitement artificiel sur la santé, le comportement et les performances des agneaux

MIALON M.M. (1), NOWAK R. (2), BOIVIN X. (1), DURAND D. (1), BOISSY A. (1), FASSIER T. (3), DELVAL E. (1), BAGE A.S. (1), BOUVIER F. (3), CORNILLEAU F. (2), PARIAS C. (2), GUILLOTEAU L.A. (4)

(1) INRA Clermont-Theix, UMR1213 Herbivores, F-63122 St-Genès-Champanelle, France

(2) INRA-CNRS-Université de Tours-Haras Nationaux, UMR85, UMR7247, PRC, 37380 Nouzilly, France

(3) INRA, UE 0332 Bourges-La Sapinière, 18390 OSMOY, France

(4) INRA, UR 0083 Unité de Recherches Avicoles, 37380 Nouzilly, France

RESUME

Dans les troupeaux ovins allaitants, l’allaitement artificiel strict avec un lait reconstitué est fréquemment utilisé pour sauver des agneaux surnuméraires mais peut entrainer des performances décevantes. L’objectif de cette étude est d’évaluer, chez des agneaux de race Romane, l’impact de ce mode d’élevage sur leurs performances et sur leurs réponses immunitaire et comportementale à court et moyen terme. Trois traitements d’allaitement sont comparés : agneaux maternés (un agneau par mère), agneaux mis en allaitement artificiel à 3 jours d’âge et nourris soit avec du lait commercial reconstitué ou avec du lait de brebis Lacaune traites quotidiennement. Au sevrage à 45 jours, les agneaux des différents traitements ont été réallotés par sexe et alimentés avec du foin et du concentré. Les agneaux nourris avec l’aliment d’allaitement ont une croissance avant 22 jours significativement plus faible que les agneaux maternés, ceux nourris au lait de brebis étant intermédiaires. Au-delà, il n’apparait plus de différence et le poids final est équivalent. Ces agneaux allaités artificiellement, quel que soit le lait, apparaissent plus actifs en case d’élevage et moins craintifs vis-à-vis de l’homme en situation de test à J21. Lorsqu’ils sont nourris avec l’aliment d’allaitement, l’aspect de leur arrière train a tendance à être plus sale que celui des agneaux nourris au lait de brebis sans pour autant qu’ils soient plus infectés par des pathogènes intestinaux. Le stress oxydant est plus faible chez les agneaux en allaitement artificiel, malgré un statut antioxydant global moins favorable, probablement en rapport avec leur meilleure familiarisation à l’homme lors des prélèvements. Par contre le lait de brebis Lacaune prépare mieux les agneaux au stress du sevrage. De même, la réponse immunitaire à une vaccination contre la chlamydiose est plus forte pour ce traitement. Dans les conditions de cette étude avec un faible taux de mortalité et un effectif d’agneaux limité, l’allaitement artificiel strict pénalise la croissance et le statut antioxydant et favorise la relation à l’homme uniquement dans la période d’allaitement. Les différences s’estompent rapidement après le sevrage.

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