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1611. Systèmes

Alimentation | Bovins laitiers | Systèmes d’élevage

Evaluation de la contribution nette des systèmes bovins laitiers français à l’approvisionnement alimentaire protéique pour l’être humain

S. LAISSE(1), B. ROUILLE (1), R. BAUMONT (2), J.-L. PEYRAUD (3)

(1) Institut de l’Elevage, Monvoisin, 35652 LE RHEU – France

(2) INRA UMR 1213 Herbivores, 63122 SAINT-GENES-CHAMPANELLE, France

(3) INRA UMR 1348 PEGASE, 35590 SAINT-GILLES, France

RESUME

Les ruminants valorisent des matières premières riches en fibres, notamment les fourrages et les coproduits d’industries agroalimentaires et de biocarburants, pour produire du lait et de la viande. Dans les systèmes bovins laitiers français, d’autres matières premières telles que les céréales ou les protéagineux sont aussi consommées alors qu’elles pourraient en grande partie être valorisées directement en alimentation humaine. Cette étude s’appuie sur les données des réseaux d’élevage Inosys pour calculer l’efficience de conversion des protéines (ECP) végétales en protéines animales de différents systèmes d’alimentation des vaches laitières en considérant (i) la totalité des protéines végétales consommées par l’élevage (ECPT) et (ii) les protéines végétales consommables par l’être humain (ECPC). Ce calcul nécessite d’estimer la proportion de protéines consommables (PPC) des différentes matières premières végétales utilisées en alimentation animale. Si les valeurs de EPCT sont faibles et peu variables entre systèmes, en revanche les valeurs de ECPC sont beaucoup plus élevées et très variables. Elles peuvent être largement supérieures à 1, indiquant que le système produit plus de protéines animales consommables par l’homme qu’il ne consomme de protéines végétales pouvant entrer dans la chaine alimentaire actuelle. C’est notamment le cas des systèmes basés sur l’herbe alors que les systèmes consommant beaucoup de grains peuvent consommer plus de protéines végétales consommables par l’homme qu’ils n’en produisent (ECPC < 1). Certains systèmes bovins laitiers ont donc une contribution nette positive en protéines pour l’alimentation humaine, argument important à considérer dans le débat sur l’efficience alimentaire entre systèmes de production animaux et végétaux. Les résultats sont discutés en fonction des hypothèses prises pour estimer la teneur en PPC des aliments utilisés en alimentation animale. Plus les protéines des tourteaux sont directement utilisables en alimentation humaine, plus les systèmes qui ont recours à des quantités importantes de tourteaux seront en compétition avec l’alimentation humaine.

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