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2009. Génétique

Bovins laitiers | Génétique | Performance

Quelles sont les stratégies d’accouplement gagnantes dans trois systèmes d’élevage contrastés : en race pure Holstein ou en croisement ?

DEZETTER C. (1), PERSON S. (2), PHILIPPE M. (2), BOITTIN J.C. (2), BAREILLE N. (3)

(1) URSE, Ecole Supérieure d’Agricultures, 55 rue Rabelais, Angers, France

(2) Evolution XY, Rue Eric Tabarly, 35530 Noyal sur Vilaine, France

(3) INRAE, Oniris, BIOEPAR, 44307 Nantes, France

RESUME

Au niveau international, les stratégies de croisement impliquant les races Holstein, Jersiaise et/ou Viking Red sont étudiées pour divers systèmes de production (Clasen et al., 2020 ; McClearn et al., 2020a, b). Les races françaises ont quant à elles été moins étudiées et seulement dans des systèmes intensifs (Heins et al., 2012 ; Dezetter et al., 2017). Or diverses stratégies se développent sur le terrain et les éleveurs manquent encore d’éléments objectifs pour choisir les combinaisons raciales les mieux adaptées à leur système. L’objectif de ce travail était d’évaluer les performances technico-économiques de treize stratégies d’accouplement (quatre en race pure Holstein et neuf en croisements impliquant les races Normande, Jersiaise, Brune, Montbéliarde, Viking Red et Simmental) et ceci dans trois systèmes d’élevages contrastés (intensif, médian et extensif en vêlages groupés). Les effets ont été étudiés sur 20 ans avec le simulateur ECOMAST (Dezetter et al., 2017) pour un volume livré annuel maintenu constant. Les performances animales ont été celles attendues au vu du paramétrage génétique. Les stratégies Holstein ont produit plus de lait par vache que les stratégies en croisement, ceci d’autant plus que le système permettait d’extérioriser le potentiel animal. En Holstein, sélectionner des taureaux sur leurs index TB et TP (HOTaux), a permis d’obtenir des taux de matière utile du lait équivalents voir supérieurs au croisement. Les performances de reproduction ont toujours été supérieures en croisement. A volume constant, la valorisation du lait par des TB et TP élevés obtenue avec HOTaux et les croisements d’absorption Normande, rotatif Holstein x Normande et rotatif Holstein x Normande x Jersiaise s’est traduite par une marge brute (MB) supérieure. Dans le système intensif, HOTaux, nécessitant moins de vaches pour produire le même volume, dégageait une MB supérieure aux trois autres. En revanche sa MB était inférieure dans le système médian. De plus, ce système se caractérisant par un taux de réforme plus élevé, le produit viande a été plus élevé pour les croisements avec la Normande. Dans tous les systèmes, le croisement rotatif HOxJE a été fortement pénalisé par son produit viande. Pour conclure, les stratégies orientées sur l’amélioration des taux de matière utile pour une livraison de lait donnée engendrent généralement une meilleure MB même si la quantité de lait individuelle est pénalisée. La variation du produit viande par certains croisements a un impact économique non négligeable. Dans le système extensif représenté, les stratégies en croisement ne sont pas ressorties comme plus avantageuses. Cependant, un éleveur qui, dans un système Holstein en vêlages groupés ne parviendrait pas à maintenir un taux de gestation élevé pourrait avoir intérêt à passer en croisement.

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