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La Coopération Agricole - Luzerne de France
Luzerne déshydratée : l’aliment durable
La Coopération Agricole – Luzerne de France 66 000 hectares de luzerne destinée à la déshydratation 24 unités industrielles 1 000 salariés 6 500 adhérents 99 % de la luzerne déshydratée française.
Avec 8 entreprises, les coopératives de déshydratation assurent 7,5 % de la production française de protéines végétales. La luzerne déshydratée disponible sous forme de brins longs ou de pellets est un aliment aux qualités nutritionnelles et comportementales reconnues. La plante possède en outre de nombreuses aménités environnementales (eau, biodiversité, sols, air). La filière affiche un bilan carbone positif grâce à l’adoption massive du préfanage au champ et à l’emploi de biomasse.
La luzerne, une plante idéale On ne compte plus les vertus de la luzerne : excellente plante sur le plan agronomique (plante dont la durée de culture favorise la biodiversité, qui fixe l’azote de l’air et limite l’apport azote minéral sur l’exploitation et constitue un bon précédent pour les grandes cultures, qui connaît peu de ravageurs ennemis, nécessitant l’usage de produits phytopharmaceutiques…), elle est aussi un excellent fourrage très apprécié de la plupart des espèces animales, particulièrement les ruminants, auxquels elle apporte une alimentation riche en protéines et en fibres digestibles, ce qui est un atout de poids dans le contexte actuel où la France cherche à accroître son autonomie protéique, pour diminuer sa dépendance au soja.
Toutefois, pour pouvoir consommer la luzerne dans de bonnes conditions de qualité fourragère et en évitant les risques sanitaires liés à une consommation excessive chez les ruminants (météorisation pour la luzerne fraiche), l’idéal est de pouvoir la sécher et la stocker pour permettre sa consommation tout au long de l’année et non seulement au moment où elle se récolte. Traditionnellement, les agriculteurs procèdent à la fenaison, avec souvent des difficultés à obtenir un foin de bonne qualité quand les conditions météorologiques ne sont pas au rendez-vous. C’est ainsi que sont nées les usines de déshydratation dans les années soixante. La forme coopérative a permis de disposer des importants volumes de fourrage nécessaires pour alimenter des unités de transformation de taille très importante, impossible à l’échelle de l’exploitation.
Des énergies fossiles aux énergies renouvelables :
Les premières usines sont construites avec des fours fonctionnant au fuel, puis au charbon. Progressivement la prise de conscience environnementale s’affirme et cette énergie interroge : raréfaction et donc augmentation progressive du coût, alors même que l’augmentation de la production mondiale de soja, alternative à la luzerne dans l’apport protéique de la ration, est accessible à des prix très compétitifs ; montée en puissance des questions liées à la qualité de l’air du fait des émissions atmosphériques ; et plus récemment impact sur le réchauffement climatique du fait de l’émission de C02. Depuis le début des années 2000, les coopératives ont mis en place une réflexion de décarbonation de leurs produits. D’abord par la généralisation des nouvelles techniques de pré-fanage qu’elles ont mis en place et qui permet de gagner plus de 25% d’énergie. Puis par l’introduction de biomasse en substitution aux énergies fossiles : plaquettes de bois, miscanthus, cogénération issue de déchets ménagers, sous-produits d’IAA. Aujourd’hui le secteur emploie 29 % de biomasse dans son mix énergétique. Ses émissions de CO2 fossile par tonne de produit déshydraté ont baissé de 65 % depuis 2001.
Contacts
Yann MARTINET - Directeur Luzerne de France - ymartinet@lacoopagri.coop
Baptiste BERT - Chargé de mission agronomie & nutrition animale - bbert@lacoopagri.coop
Témoignage éleveur laitier Bleu-Blanc-Cœur
Témoignage producteur de luzerne
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