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Caprins | Paille | Qualité des produits | Qualité lait
Gestion des litières paillées en élevage caprin : un levier de maîtrise face au risque STEC en filière lait cru
LE CHENADEC H. (1), MINIER M. (1), MASSELIN-SILVIN S. (1), BOYER C. (1), CHAIX M. (1), DE CREMOUX R. (1), DEGABRIEL P. (3), FORRAY L. (5), LAITHIER C. (1), MORGE S. (4), POMMARET A. (2), PRADIER A. (2), RAYNAUD S. (1), ROUSSEL P. (1), SICURANI L. (5), ULRICH P. (2), YVOREL QUINCARD C. (3)
(1) Institut de l’élevage, Agrapole, 23, rue Jean Baldassini, 69364 LYON CEDEX 07
(2) Ferme expérimentale caprine du Pradel, 950 chemin du Pradel, 07170 Mirabel
(3) AGRIAL, 1 Rue Albert Fié, 26400 Crest
(4) Chambre d’Agriculture de l’Ardèche, 4 Av. de l’Europe Unie, 07000 Privas
(5) Fromagerie de la Drôme, 6 La Condamine, 26400 Aouste-sur-Sye
RESUME - Lors de certains épisodes de contamination par les STEC HP (Escherichia coli producteurs de shigatoxine hautement pathogène) en élevages caprins, l’entretien de la litière est apparu comme un levier essentiel de maîtrise. Cette étude avait pour objectif d’identifier des pratiques préventives favorisant le contrôle du risque de contamination fécale, puis d’objectiver en conditions expérimentales l’impact de deux pratiques identifiées : la quantité de paille et la fréquence de paillage. Pour cela, une méthodologie de caractérisation des litières caprines a été développée, permettant sur un cycle complet d’accumulation d’estimer la contamination fécale en surface et d’approcher les paramètres physico-chimiques de la litière. Les résultats ont montré une forte variabilité de la contamination fécale en surface des litières entre les différentes semaines d’accumulation, et aucun lien n’a pu être mis en évidence entre la quantité d’E. coli et les paramètres de la litière, notamment la température. Des pratiques en lien avec la contamination fécale des litières ont pu être mises en avant, telles que la densité de chèvre sur l’aire paillée, la fréquence de paillage ou encore la quantité de paille. Une augmentation progressive de la température de la litière avec sa durée d’accumulation a été observée, ainsi qu’un échauffement de la litière en cas de paillage trop abondant. Enfin, un paillage quotidien permet de limiter la contamination en E.coli (- 0,66 log) par rapport à un paillage de 3 fois par semaine. Ces résultats confortent les études sur les litières bovines, mais l’absence d’indicateur mesurable comme la température pour approcher le risque de contamination fécale fait défaut. Cependant, l’analyse de l’impact des pratiques de gestion de la litière en lien avec la contamination fécale conforte les messages sur les bonnes pratiques d’entretien, dont l’objectif est une litière propre et sèche.
