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0409. Pâturage

Bovins laitiers | Modélisation | Pâturage

Mieux connaître la densité de l’herbe pour calculer la croissance, la biomasse d’une parcelle et le stock d’herbe disponible d’une exploitation.

P. DEFRANCE (1), L. DELABY (2), J.M. SEURET (3)

(1) Chambre Régionale d’Agriculture de Bretagne, Technopôle Atalante-Champeaux, Rond point Maurice Le Lannou, CS 74223, 35042 Rennes cedex

(2) INRA, Unité Mixte de Recherche sur la Production du Lait, 35590 Saint-Gilles

(3) Chambres d’Agriculture de Bretagne, avenue du chalutier "Sans Pitié", BP540, 22195 Plérin Cedex

RESUME

Au pâturage, l’herbe est valorisée en continu dans des conditions évoluant rapidement. Sa gestion requiert donc une grande réactivité. L’estimation du stock d’herbe présent à un moment donné et de la croissance à venir peuvent faciliter la prise de décisions en anticipant l’évolution de cette ressource. Or ces deux estimations, basées sur des mesures de hauteur d’herbe, nécessitent de connaître la densité de l’herbe afin de convertir la hauteur mesurée en biomasse. Jusqu’à présent, peu de travaux ont été publiés à ce sujet et les acteurs du développement utilisent généralement le chiffre moyen de 250 kg MS / cm / ha. Ce texte se propose de présenter une grille de densité mensuelle mieux adaptée et suffisamment simple pour le conseil de terrain. L’analyse s’appuie sur les mesures réalisées de 1990 à 2003 dans sept stations expérimentales du Grand Ouest, sur des prairies implantées en ray-grass anglais (RGA), en association ray-grass anglais - trèfle blanc (RGA-TB) ou sur des prairies naturelles (PN). Au total, 2412 valeurs de densité constituent la base de données. Après validation, 2299 ont servi dans les analyses. La densité moyenne brute est de 261 (± 63) kg MS / cm / ha pour une hauteur de 12,4 (± 3,7) cm, une biomasse à 5 cm de 1924 (± 800) kg MS / ha et un pourcentage de matière sèche de 19,3 (± 5,1) %. En raison de l’absence d’analogue breton, les prairies naturelles de Normandie ont été analysées à part. Corrigés des effets induits par le lieu et l’année, les modèles révèlent un effet important du mois, avec une densité moyenne ajustée supérieure en été, un effet de la région, avec des densités plus fortes en Basse-Normandie qu’en Bretagne, ainsi qu’un effet des espèces implantées : l’association RGA-TB prend une valeur moyenne ajustée de 238 kg MS / cm / ha contre 258 pour le RGA pur et 309 pour les prairies naturelles en Basse-Normandie. La prise en compte de la teneur en matière sèche de l’herbe et de la quantité de matière sèche par hectare, toutes deux corrélées positivement à la densité, permet d’améliorer la précision des modèles (près de 60 % de la variabilité expliquée). Ce travail a conduit à l’élaboration d’une grille de densités variant selon le mois, la région et le type de prairie, qui devrait permettre une meilleure évaluation du stock d’herbe disponible et de la croissance de l’herbe et ainsi une plus grande pertinence dans les conseils en élevage. On peut toutefois regretter l’absence de données sur des prairies autres que le RGA et le RGA-TB en Bretagne. Par ailleurs, une piste de travail pour l’avenir pourrait être la recherche d’autres facteurs simples qui permettraient d’améliorer encore la prédiction de la densité.

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