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9508. Actualité

Bovins à viande | Economie

Avec son cheptel allaitant qui s’alourdit, l’Irlande cherche des débouchés sur le Continent

CHOTTEAU P.

Institut de l’Elevage, Département Economie des Filières-GEB Paris

RESUME

155 000 producteurs de viande bovine d’un coté dont 90 000 détenteurs de vaches allaitantes, 15 sociétés d’abattage de l’autre …La filière viande bovine irlandaise donne pour le moins une image contrastée. Cependant, il ne faudrait pas croire que la production repose exclusivement sur une économie de cueillette. Depuis l’arrêt de l’intervention, qui absorbait encore plus de 40% de sa production de viande en 1992, la filière ne s’est pas écroulée. Au contraire, elle est en pleine évolution. Cette filière possède d’énormes capacités de résistance : des exploitations économes utilisant d’abord l’herbe, avec une proportion importante de revenus extérieurs; un réseau dense de recherche et de conseil; des outils d’abattage-découpe très souples et tournés vers l’exportation … La production irlandaise ne devrait pas diminuer d’ici 5 ans et elle devrait toujours être exportation à 90%. Mais elle est de plus en plus issue d’animaux de génétique continentale. L’évolution raciale du cheptel a jusqu’alors permis de trouver des marchés sur le continent européen. Néanmoins, un point de basculement est atteint pour le cheptel allaitant : restera-t’il croisé ou est-il en voie de devenir de pure race Charolaise ou Simmental, au risque de perdre en capacité d’allaitement des veaux et d’augmenter encore les poids de carcasse ?

Bovins à viande | Economie

• Chotteau P.