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Les charges de structure en ovin viande : variabilité et marges de manœuvre
TCHAKERIAN E. (1), BELLET V. (2), CHAUVAT S. (1)
(1) Institut de l’Élevage – SupAgro, 2 place Pierre Viala, 34060 Montpellier cedex 1
(2) Institut de l’Élevage – Chambre régionale d’agriculture de Poitou-Charentes, BP 50002, 86550 Mignaloux Beauvoir
RÉSUMÉ
Les données du réseau national des exploitations ovins viande montrent que les charges de structure pèsent en moyenne plus lourdement que les charges opérationnelles. S’il y a logiquement dans le niveau de ces charges de structure des écarts inter-systèmes, ces écarts ne sont pas moindres pour un système donné. D’où des profils de performances d’autant plus éloignés (jusqu’à une différence de 20 000 € sur le résultat courant par unité de main-d’œuvre) que peuvent s’y rajouter des écarts (de même sens) sur les charges opérationnelles.
A partir des résultats technico-économiques (campagne 2008) du réseau et d’une enquête conduite en 2009 sur les choix et les motivations des éleveurs en matière de mécanisation (en moyenne 40% des charges de structure), des marges de manœuvre importantes ont été mises en évidence. Parmi les solutions envisagées pour réduire ce poste, celles relatives aux modes d’investissement dominent mais l’intérêt affiché par certains éleveurs pour des itinéraires techniques "plus économes" est également à prendre en compte, d’autant plus que certaines de ces solutions sont susceptibles d’impacter aussi les charges opérationnelles. Il faut enfin souligner la complexité de l’approche des charges de structure. De nombreux facteurs entrent en jeu : entre autres les choix personnels des exploitants entre investissement et conditions de travail, la gestion de la fiscalité, les possibilités d’avoir accès à une CUMA, la présence proche d’entreprises de travaux, etc.