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0612. Zoonoses et sécurité sanitaire des produits

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Apports du génotypage des souches de Mycobacterium bovis à l’analyse de l’épidémiologie de la tuberculose bovine en Belgique (1995-2005).

K. Walravens (1), C. Allix (2), P. Supply (3), L. Rigouts (4), J. Godfroid (1), M. Govaerts (1), F. Portaels (4), J. Dufey (5), L. Vanholme (5), M. Fauville-Dufaux (2), C. Saegerman (6)

(1) CERVA, Groeselenberg 99, B-1180 Uccle, Belgique

(2) Institut Pasteur Bruxelles, rue Engeland 642, B-1180 Bruxelles, Belgique

(3) INSERM U629, Institut Pasteur de Lille, rue du Professeur Calmette 1, BP 245, 59019 Lille Cedex, France

(4) ITG, Nationalestraat 155, B-2000 Anvers, Belgique

(5) AFSCA, Avenue Simon Bolivar 30, B-1000 Bruxelles, Belgique

(6) Faculté de médecine vétérinaire, Université de Liège, Boulevard de Colonster, 20, B42, B- 4000 Liège, Belgique

RESUME

Suite à des décennies de lutte, l’incidence de troupeaux de la tuberculose bovine (TB) a diminuée progressivement pour finalement passer sous le seuil de 0,1 % depuis 1997. Actuellement, la TB à Mycobacterium bovis sévit encore à l’état sporadique. Depuis que la Belgique est reconnue officiellement indemne de TB en 2003 (décision 2003/467/CE), 5 à 10 foyers sont identifiés annuellement. Afin de mieux comprendre l’épidémiologie de l’infection en Belgique, le typage moléculaire des souches de M. bovis, isolées depuis 1995, a été réalisé. Entre août 1995 et novembre 2005, l’isolement de M. bovis a été réalisé dans 233 foyers de tuberculose. Les souches de M. bovis provenant de 93 % de ces foyers de tuberculose ont été typées à l’aide des techniques de restriction fragment length polymorphism (RFLP IS6110) et de spoligotypage. Chacune de ces techniques présente une capacité de discrimination différente en fonction des génotypes, mais les deux techniques sont complémentaires. Ensemble, elles distinguent plus de 40 génotypes. La technique de mycobacterial interspersed repetitive unit - variable-number tandem repeat analysis (MIRU-VNTR), évaluée sur un échantillonnage de 128 souches, discrimine, à elle seule, les souches de façon similaire aux techniques précédentes mises en œuvre conjointement. D’autre part, la stabilité des profils obtenus par la technique de MIRU-VNTR a été démontrée sur un échantillonnage de souches isolées dans les mêmes exploitations bovines et dans des exploitations présentant des liens épidémiologiques documentés. Cette technique de typage performante et facile à mettre en œuvre remplacera progressivement les deux autres techniques. Entre 1995 et 2005, 12 lignées aux génotypes distincts ont été observées en Belgique. Une lignée est clairement dominante puisqu’elle représente 48 % des exploitations infectées. Cette lignée est celle qui était associée à la recrudescence de la TB observée en province de Liège entre 1995 et 1996. D’autres lignées sont plus rarement isolées (maximum 9 % des exploitations). L’analyse rétrospective montre que certaines lignées peuvent réapparaître plusieurs années après avoir été observées et que des souches nouvelles apparaissent ponctuellement. Deux souches non encore identifiées depuis 1995 sont ainsi apparues en 2004. Ce résultat suggère qu’en plus de la circulation des souches de M. bovis entre exploitations belges, d’autres voies d’introduction de la TB doivent être suspectées dans certaines exploitations. Le typage moléculaire continu des souches de M. bovis constitue un précieux outil pour (ré-) orienter les enquêtes épidémiologiques amenant à prendre des mesures appropriées de gestion.

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