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2204. Autonomie protéique

Autonomie protéique | Ruminants (général)

L’autonomie protéique des élevages de ruminants en France : un objectif réalisable ?

PAVIE J. (1), LE GALL A. (2)

(1) Institut de l’Elevage – Route d’Epinay, 14310 Villers Bocage
(2) Institut de l’Elevage – Maison nationale des Eleveurs, 149 rue de Bercy, 75595 Paris cedex 12

RESUME

Si l’élevage des ruminants en France présente un bon niveau d’autonomie protéique global avec une couverture de l’ordre de 75%, c’est principalement grâce à une part importante de fourrages incorporée dans les rations et notamment de l’herbe. Selon les systèmes, l’autonomie protéique varie d’ailleurs proportionnellement avec la part d’herbe consommée. Les systèmes laitiers sont les moins autonomes avec une dépendance aux concentrés azotés importés élevée et de ce fait subissent plus fortement les aléas du marché. Le soja, principale MRP échangée sur les marchés mondiaux, est aujourd’hui l’objet de controverses sur ses modalités de production (OGM, usage de pesticides interdits, déforestation). En France sa consommation est estimée à 3,8 Mt dont 44% par les ruminants avec 93% des volumes importés.
Pour réduire ces importations et gagner en souveraineté des solutions existent en valorisant mieux les prairies, en les enrichissant en légumineuses, en développant les légumineuses à graines, les cultures pures de légumineuses fourragères et en optimisant les rations des ruminants lors des périodes de forts besoins. Ce sont les objectifs du nouveau plan de souveraineté protéique lancé par l’Etat français en 2020 qui vise le doublement des surfaces en oléo protéagineux et légumineuses fourragères destinées à l’alimentation des ruminants à échéance 2030. Au-delà de la sécurisation des filières de production et de leurs volumes, l’amélioration de notre autonomie protéique présente aussi des avantages environnementaux indéniables.

Autonomie protéique | Ruminants (général)

• Pavie J.
• Le Gall A.